Skip to main content

04/223.45.67 |  Ligne d'écoute et d'urgence CVFE (24/7) 0800/30.030 |  Ligne d'Ecoute violence conjugale (24/7)

Publications
en Éducation Permanente

Les Ginger remettent le prix « Bas Bleu » aux organisateurs de la 5e Foire du Livre politique de Liège

Reportage presque en direct : le groupe Ginger descend sur la 5e Foire du Livre politique de Liège (les 9 et 10 novembre derniers au Sauvenière). Objectif : décerner le premier prix « Bas-Bleus » aux organisateurs. Motif : trop faible représentation féminine parmi les candidat-e-s du Prix du Livre politique ; idem pour le jury du prix, idem pour les livres en rayons… Enquête auprès des exposants pour savoir s’ils sont conscients de ce type de discriminations envers les femmes et s’ils ont des hypothèses explicatives à ce sujet.

 

Un matin, en ouvrant leur messagerie, les filles du groupe Ginger[1] y trouvent un message qui les alerte sur le peu de représentation des femmes à l’occasion d’un évènement liégeois à venir, La 5e édition de la Foire du Livre Politique de Liège des 9 et 10 novembre 2013.

Cette année encore, deux femmes sur dix composent un jury qui doit remettre le prix à l’un des quatre ouvrages en compétition, parmi lesquels un seul écrit par une femme[2]. L’an dernier c’était un sur cinq : doit-on y voir une forme de progrès ? Ou peut-être pas.

Durant tout le salon quelques 17 conférences-débats et présentations verront également intervenir environ 2/3 d’hommes…

Au-delà de l’aspect quantitatif un peu sec, il y a des enjeux de société majeurs, car le domaine de la politique, celui-où se prennent tant une parole citoyenne que des décisions qui impactent notre vie quotidienne et notre avenir, reste un des bastions masculins par excellence.

Il y a de la fatigue, une usure à constater toujours les mêmes injustices… Et surtout une difficulté à les nommer sans passer pour les féministes aigries de service.

En ordre de bataille…

Les délais d’organisation sont serrés. Ginger a opté récemment, et après concertation, pour l’action directe non violente comme pratique de terrain :

« L'action directe consiste à agir soi-même, de façon à peser directement sur un problème auquel on peut être confronté, et sans avoir besoin pour cela de faire appel à un intermédiaire de personnalités politiques, de bureaucrates, etc. L'action directe veut placer la conscience morale au-dessus de la loi officielle. Elle implique de ne pas se soucier des règles et procédures qu'appliquent les économistes et politiciens, et de décider soi-même ce qui est juste et ce à quoi il faut résister. Bien que l'action directe puisse être considérée comme un des nombreux outils à la disposition du militant, cela peut également signifier que l'on est ‘prêt à se battre pour prendre le contrôle de sa vie et à essayer directement d'agir sur le monde qui nous entoure’, à prendre ses responsabilités quant à ses actions et aux buts poursuivis. L'action directe non violente permettrait de sortir des modes d’actions politiques traditionnels tels que le lobbying ou les manifestations, tracts, meetings et pétitions »[3].

Naissance du prix « Bas-Bleu »

L’intervention se construit autour du symbole des bas-bleus :

« Ce mot est traduit de l'anglais bluestocking et désignait au départ les habitués d'un salon littéraire présidé par une femme, Elizabeth Montagu (1720-1800), qui réunissait chez elle des amies qui partageaient ses goûts littéraires. Les hommes étaient admis à leurs réunions, et parmi eux, paraît-il, un certain Benjamin Stillingfleet, qui se présenta un jour en bas bleus après que son hôtesse lui eut assuré que son salon était ouvert aux gens d'esprit, et non aux élégants. Le petit club s'appela par plaisanterie le ‘cercle des bas bleus’, sans connotation vraiment péjorative »[4].

Par la suite ce terme servit à stigmatiser les femmes qui  avaient des « prétentions littéraires », qui « se piquaient d’écrire »… Balzac, Barbey d’Aurevilly n’avaient pas de mots assez méprisants pour qualifier ce qui leur faisait finalement probablement peur. En effet, une telle virulence postule que les conservateurs voyaient les mentalités changer et les femmes envahir leur sphère de pouvoir.

Ainsi Baudelaire vers 1847 : « Je suis obligé de ranger dans la classe des femmes dangereuses aux gens de lettres, la femme honnête, le bas-bleu et l'actrice; - La femme honnête parce qu'elle appartient nécessairement à deux hommes. Et qu'elle est une médiocre pâture pour l'âme despotique d'un poète. -Le bas-bleu parce que c'est un homme manqué; -L'actrice parce qu'elle est frottée de littérature et qu'elle parle argot ».

Les Ginger ne se considèrent pas vraiment comme des « femmes honnêtes »(au sens bourgeois du terme), ni comme des « hommes manqués », par contre elles n’ont rien contre l’argot et le franc-parler !

Confirmation : les femmes écrivent aussi…

Il est alors décidé séance tenante de créer et de remettre dans les quinze jours le prix « Bas bleu » aux organisateurs de ce salon, de manière humoristique, mais néanmoins argumentée.

Le délai sert donc à contacter les maisons d’éditions, rechercher les parutions d’essais et ouvrages écrits par des femmes, pour évaluer si les organisateurs auraient « pu mieux faire », au moins sur cet aspect.

Force est de constater que, certes les femmes écrivent, coécrivent, dirigent des publications, mais au bout du compte peu de livres répondent aux critères des organisateurs (parus entre juillet 2011 et juillet 2012, en Belgique et en Français, etc.).

Nous apprendrons par la suite que ce sont les éditeurs, -trices qui envoient leur pré-sélection, ce qui dilue encore les responsabilités.

Une partie du groupe se pose aussi des questions sur la pertinence des quotas, sur la parité «  à tout prix » : Les femmes écriraient–elles différemment des hommes ? S’intéressent–elles à d’autres sujets ?  Seraient- elles les seules à pouvoir faire avancer les causes qui nous concernent ?

La veille de l’action, et après repérage sur le terrain, il apparaît qu’un changement de stratégie pourrait s’avérer intéressant. L’idée de pointer du doigt les organisateurs à travers une intervention éclair, et peut-être mal comprise par le public, fait réfléchir.

Pourquoi ne pas aller poser des questions et recueillir les hypothèses des usager-e-s du salon, des exposant-e-s, et finalement des organisateurs eux-mêmes ?

Ginger sur le terrain

Le jour J, voilà les Gingers parties en reportage, vêtues de leur tee-shirt fétiche, de grands bas bleus flashy, d’un appareil photo et d’un carnet de note. Prêtes à recueillir les réponses des personnes présentes à deux questions :

  • Pourquoi les femmes sont-elles si peu visibles dans ce salon ? (sur les tables de certains exposants, dans le jury, parmi les ouvrages sélectionnés).
  • Pensez-vous que les organisateurs auraient pu ou dû y apporter une attention particulière?

# 10h30

Premier étonnement : dans ce salon, les gauchistes, les anarchistes et les « petits exposants» sont placés à l’étage inférieur… C’est là que le groupe décide d’installer un stand sauvage, à partir d’un mange-debout abandonné et d’une affiche offerte par le stand voisin, qui dénonce : « Au domicile, au lit, dans la rue, au travail, (dans les salons politiques ?Ndlr) … Déchaînons-nous : le sexisme est une violence quotidienne ! »

Histoire de s’échauffer, le groupe commence donc par interroger ses voisin-e-s, car ces milieux s’avèrent généralement plus conscientisés.

Stand « A voix autre »

En effet, ils/elles sont attentifs, -ives à une égale représentation des femmes et des hommes. Ils ne peuvent donc pas s’expliquer le pourquoi de cette sous-représentation. Toutefois, ils sont conscients du travail que le milieu libertaire a dû faire sur lui-même pour en arriver là. Le stand présente une bonne proportion d’ouvrage écrit par des femmes, mais pratiquement toujours sur des sujets comme la prostitution, les jouets sexistes, le féminisme anarchiste, etc… Comme si les hommes se déchargeaient de ces questions ?

Stand de C4

Il y trône le numéro de l’été 2013, qui reprend sur trois pages une interview des Gingers. Nous sommes en terrain connu. Ils ont constaté la même chose que nous.

# 14h30

Une visiteuse, bibliothécaire de son état, nous dit tout de suite que le manque de parité est flagrant et que cela ne l’étonne pas : le sexisme est nommé !

Stand du Poiscaille

Ce journal liégeois est une des rares publications satirico-politiques en Belgique francophone[5]. Nous interrogeons Hélène et Valentin, deux jeunes rédacteur-trice-s. Pas d’hypothèses en ce qui concerne le peu de place laissée aux femmes dans ce salon.

Pour ce qui est de l’implication des femmes dans leur projet journalistique, qui compte très peu de filles, ils ne comprennent pas vraiment et nous cherchons ensemble : « Pourtant les études de journalisme sont largement investies par les filles ».

Valentin tente une explication : le ton satirique est peut-être un obstacle à l’implication des femmes (Ah bon ?). Puis reconnaît que beaucoup d’hommes ne sont pas à l’aise non plus avec ce concept.

Hélène raconte qu’il y a eu un projet de rubrique « femme », mais que la personne qui le proposait ne correspondait pas vraiment au style éditorial : « C’est la raison pour laquelle cela n’a pas été développé, pas le sujet lui-même. »

Notre hypothèse sur le manque de temps pour s’investir hors de la sphère privée pour les femmes à partir de 18/20 ans (comme cela a été démontré pour la pratique du sport après l’obligation scolaire) ne leur semble pas évidente.

# Escalier principal

Deux messieurs en costards-cravates comme il y en a beaucoup autour de nous (ce doit être l’autre dress-code du jour).

Ils reconnaissent que le nombre de femmes est révélateur. Hypothèse d’un effet en cascade (moins de parutions, donc moins de sélections, plus un effet  « plafond de verre »). Ils semblent s’y connaître et s’y intéresser. Ils ne sont pas à 100 % pour les quotas, selon eux à cause de la suspicion d’incompétence que cela entraînerait vis-à-vis des femmes… L’idée qu’on peut trouver des femmes compétentes assez facilement ne les a pas tout de suite effleurés.

A l’étage, nous rejoignons non sans mal et grâce à notre légendaire sens de l’orientation féministe

Le stand du mouvement « Elles bougent » (Vie Féminine)

Nos consœurs[6] partagent leur stand avec une Maison de jeunes. Elles sont en effet bien cachées, sous un escalier à vis !

Elles présentent une expo sur les stéréotypes réalisée par des jeunes filles à partir de Barbies, remises en scène de manière impertinente. L’expo est bien accueillie par le public. Leur stand est évidemment très « féminin » aussi.

Seul un visiteur les a prises à partie à cause d’un ouvrage sur les Femen « qui, selon lui, ne servent pas la cause des femmes en montrant leur seins ». C’est merveilleux, ces hommes qui savent mieux que nous comment nous devons mener nos combats et s’y intéressent surtout quand il y a de la fesse !

L’hypothèse d’« Elles bougent : les choses changent lentement !

# Virage à 180° et atterrissage sur le stand du MR :

Stand « Fondation Jean Gol »

Un seul ouvrage dirigé par une femme. Le sympathique responsable ne se souvient pas tout de suite de son nom… Heureusement, une des Ginger férue de politique vient à son secours.

C’est un dossier sur l’enseignement, secteur soit dit en passant qui est de plus en plus féminisé, donc dévalorisé. Dévalorisé, donc féminisé…

Il avoue ne pas avoir remarqué une disparité et n’a pas d’hypothèse explicative.

Il laisse partir les extra-terrestres de la planète Ginger avec son dossier sur l’enseignement sous le bras, visiblement heureux de s’en tirer à si bon compte. « C’est très joli, vos bas bleus ! »

# 16 h

Stand de Résistance (Antifascisme)

Manuel Abramowicz est assez au fait des questions d’égalité, y compris de genre. Il a travaillé au Centre pour l’Egalité des chances (où les femmes sont directrices adjointes ou remplacent des hommes à des postes de direction, tout en conservant leur salaire inférieur). Il n’est donc pas surpris de la lenteur de l’évolution des mentalités (encore elles), dans les milieux proches de la politique. Nous tombons d’accord également sur le fait qu’un livre écrit par une femme n’est pas synonyme d’ouvrage féministe...

Il souligne avec humour qu’il y a pas mal de femmes dans les stands : « un peu comme au Salon de l’Auto, quoi ! »

Stand de parutions universitaires réunies

Immense stand tenu par deux jeunes femmes qui n’ont rien remarqué en termes de représentation des femmes.

Elles ne trouvent pas cela problématique et n’ont pas d’avis sur la parité en la matière.

Sur leur stand, on trouve beaucoup d’ouvrages très pointus et techniques écrits par des femmes, mais qui ne répondent pas toujours aux critères de la sélection du prix.

L’hypothèse d’une éditrice de ce secteur, contactée par téléphone, est que les femmes font des carrières universitaires plus longues et commencent à écrire plus tard.

Nous cherchons toujours le sens de cette remarque.

Stands des Territoires de la Mémoire et du Centre Tri Continental

Michel, écouté attentivement par sa collègue, trouve que nous exagérons et pinaillons beaucoup sur le genre des mots. A propos de notre impression d’un langage non-incluant dans l’invitation et les documents de la farde (« Bienvenue à tous », « les auteurs »), il nous répond que le masculin est neutre.

Quand nous évoquons la sous-représentation des femmes, alors qu’elles sont « un peu majoritaires » dans la société (à peine plus de 51 %, restons modestes), il nous répond qu’on est majoritaire ou pas, pas « un peu ou beaucoup ». Nous nous sentons un peu sottes, mais c’est peut-être le but.

Arrivée du stand voisin un exposant d’origine sud-américaine qui trouve que la foire manque surtout d’une juste représentation de personnes étrangères. Il en profite pour nous expliquer que les théories du genre sont un truc de « blanches universitaires libérales» qui ne remettent pas en cause le patriarcat. Nous accusons un léger, très léger, coup de fatigue.

Nous nous jetons avec espoir sur :

# Deux jeunes visiteurs au look marxiste

Las… Ils n’ont pas d’hypothèse, ils écoutent les nôtres patiemment, sans rebondir, sauf pour évoquer la responsabilité des mystérieuses « mentalités » et s’en vont en souriant jusqu’aux coins de leur barbe castriste.

Conclusion (mais pas fin)

« J’ai froid ; dit le pauvre

C’est la saison qui veut ça, dit le riche » (Jules Renard)

Voilà en gros ce qui ressort de cette action : ce ne serait la faute de personne, tout au plus celle des « mentalités », d’un effet en cascade ou de l’invisible et donc bien commode « plafond de verre ».

« Le plafond de verre (glass ceiling) est une expression apparue aux États-Unis à la fin des années 1970 pour désigner l’ensemble des obstacles que rencontrent les femmes pour accéder à des postes élevés dans les hiérarchies professionnelles. La métaphore, si elle n’explique pas le phénomène, a au moins le mérite d’être parlante : tout se passe comme si un plafond invisible empêchait les femmes de grimper les échelons. La question est alors de comprendre ce qui, à compétences égales, contrarie la progression professionnelle des femmes par rapport à celle des hommes. Cette inégalité des chances est devenue depuis une quinzaine d’années un axe de réflexion important dans la recherche (en particulier en sociologie du travail et des organisations, et dans les études sur le genre), mais aussi dans le champ politique, national, européen ou international, dans le cadre de la lutte contre les discriminations »[7].

Et c’est ainsi que les inégalités peuvent se perpétuer en toute « bonne foi », plus ou moins inconsciemment. Quand nous objectons que les mentalités changent moins vite que les lois et que le monde politique doit peut-être, non seulement donner l’exemple, mais impulser des changements d’une manière ou d’une autre (dont nous n’avons pas la recette), nous nous heurtons à l’argument que la parité ne serait pas valorisante pour les femmes.

Certain-e-s reconnaissent, cependant, que sans cela les choses n’évolueront pas en raison des mécanismes de cooptations masculins…

A part les exposantes féministes, personne ne connaît le sens de l’expression « bas bleus ».

# 17h45

Nous décidons enfin de discuter avec l’un des organisateurs, qui n’ont semble-t-il pas remarqué notre manège, avant de leur remettre éventuellement le prix après la proclamation du/de la lauréat-e de leur prix à eux.

Or, après discussion, il s’avère que le déséquilibre dans la représentation l’a interpelé, qu’il s’est déjà lui aussi posé la question de son origine. Il explique que leur choix, lors de la sélection pour le prix, est limité par celui des maisons d’édition, qui choisissent de pousser un auteur plus qu’un autre ou rechignent à envoyer 10 ou 20 exemplaires de chaque ouvrage gratuitement.

Quant au jury, rassemblant des représentants du monde politique et journalistique, il est composé en fonction des disponibilités de chacun-e et des propositions faites par les partis et les rédactions.

Quant à la sous-représentation des femmes en politique et dans le milieu académique, l’organisateur émet de nombreuses hypothèses, entre autre celle de leur plus grande volonté d’investissement, qui les ferait renoncer plutôt que de devoir faire les choses à moitié.

Reviennent ensuite le fameux plafond de verre, la présence plus récente dans les institutions, mais aussi (enfin !) l’hypothèse de la gestion du quotidien qui incombe encore souvent aux femmes. Pour sa part, il partage les tâches ménagères… On s’en voudrait presque d’avoir prémédité de lui remettre le prix. Nous lui offrons néanmoins l’ouvrage prévu à cet effet : Le pouvoir a-t-il un sexe ?[8], co-écrit par une des Ginger. Dédicacé, pour le coup.

Evaluation de l’impact de l’action

Pour certain-e-s, l’action directe représente l'étape d'une lutte, mais une action de type politique au sens large limitée à ces éléments serait comme « un grand jeu inoffensif, prévisible, ennuyeux et sans impact. »

En ce qui concerne le lent et difficile travail de changement des représentations et des comportements, on peut au contraire penser que déconstruire les évidences AVEC les gens, toute sorte de gens, peut être tout aussi efficace qu’une action de type « Femen », qui s’inscrit uniquement dans la provocation, devient rapidement prévisible et se voit contrainte à la surenchère pour exister médiatiquement.

Et cela (nos actions) peut être impertinent, amusant, et qui sait, efficace !

Désirant s’appliquer à elles-mêmes ce qu’elles attendent des autres[9], les filles du groupe Ginger ont donc tenté d’exercer leur capacité de questionnement avec la plus grande honnêteté intellectuelle possible et de proposer de petites alternatives concrètes.

Tout en faisant le constat que les résistances et les « ennemis » ne se trouvent pas toujours là où on les anticipe : certains commentaires de femmes et de supposés « progressistes » se sont avérés beaucoup moins conscientisés que ceux des organisateurs, que les apparences de départ chargeaient de tous les maux !

Peut-être une piste de changement se trouve-t-elle encore et toujours dans le fait de créer des alliances avec d’autres mouvements de femmes et associations sensibles à ces questions, puisque c’est par ce biais que l’action a été initiée. Et nous nous prenons à rêver d’une internationale des femmes, phénomène que le Net a rendu plus dynamique ces dernières années… Egalement en continuant inlassablement à questionner les évidences pour faire vaciller les certitudes des tenants du pouvoir et de l’ordre établi.

En jouant les mouches du coche à travers un travail de fourmi, un jour peut-être ces fameuses mentalités évolueront-elles…

« Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme, jusqu’ici abominable lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! La femme trouvera de l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons. »

Arthur Rimbaud, La lettre du voyant


Pour citer cette analyse :

Florence Ronveaux, "Les Ginger remettent le prix « Bas Bleu » aux organisateurs de la 5e Foire du Livre politique de Liège", Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE asbl), décembre 2013. URL : https://www.cvfe.be/publications/analyses/247-les-ginger-remettent-le-prix-bas-bleu-aux-organisateurs-de-la-5e-foire-du-livre-politique-de-liege

Contact :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – 0471 60 29 70

Avec le soutien du Service de l’Education permanente de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie.


Notes :

[1] Groupe féministe militant et autogestionnaire issu des activités d’Education permanente du CVFE. Voir les autres publications sur ce site.

[2] Ouvrage traitant d’un sujet « femme »et qui met en valeur le travail d’un homme, puisqu’il s’agit de L’homme qui réparait les femmes de la journaliste Colette Braeckman, qui décrit le travail magnifique d’un chirurgien réparateur d’intégrité pour des femmes excisées en Afrique.

[3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Action_directe_%28th%C3%A9orie_politique%29

[4] Wikipédia.

[5]http://lepoiscaille.be/

[6] Tiens, le correcteur d’orthographe ne reconnaît pas le mot « consoeur » J !

[7]http://www.scienceshumaines.com/peut-on-en-finir-avec-le-plafond-de-verre_fr_22408.html

[8] http://www.gabrielperi.fr/Le-pouvoir-a-t-il-un-sexe,512

[9] « Soyez le changement que vous voulez pour le monde » (Gandh)i.

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour vous tenir au courant de toutes nos dernières actualités !

Nous contacter

Siège social du CVFE Rue Maghin, 11 4000 Liège Tél. : 04.221.60.69(du lundi au vendredi de 9h à 12h) Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Prendre contact
Copyright © 2019-2023 - CVFE - Un site créé par Zzam ASBL CVFE (ou Collectif contre les violences familiales et l’exclusion Asbl) 11, rue Maghin 4000 Liège www.cvfe.be – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Belfius : BE21 0682 2105 0903 N° 418559057 – RPM Liège division Liège