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en Éducation Permanente

Parti Socialiste (PS)

Vue d'ensemble

Le programme très (très) chargé du PS traite les sujets liés aux femmes de manière transversale. En effet, ces thématiques reviennent, de manière approfondie, dans différents points du programme et un chapitre récapitulatif assez fourni leur est consacré. Le PS se revendique du féminisme et dénonce un contexte patriarcal.

Le PS a plusieurs propositions qui visent à réduire les stéréotypes de genre et à la mise en place d’une meilleure représentation des femmes. Le parti souhaite également le renforcement de l’EVRAS et son élargissement en dehors du milieu scolaire.

En ce qui concerne leurs suggestions pour lutter contre les inégalités de genre, le PS a de nombreuses propositions pour développer, financer et renforcer la sécurité sociale et les services publics. Le parti souhaite également maintenir le contrat CDI comme étant la norme et met en avant différentes propositions pour limiter l’extension des emplois “atypiques”. Comme les autres partis, à l’exception du MR, le PS est pour la fin du statut cohabitant. Le parti se positionne également contre les attaques faites aux chômeuses et chômeurs et développe plusieurs propositions pour lutter contre les inégalités genrées de salaires et de pensions.

Le parti a différentes propositions pour permettre une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Comme tous les partis sauf DéFI, le PS souhaite créer plus de places en crèche et, comme tous les partis sauf le MR, le parti souhaite allonger le congé de paternité et l’aligner sur celui de maternité afin d’impliquer les deux parents. Le parti, de même que les deux autres partis de gauche, vise également une réduction collective du temps de travail. En ce qui concerne les mobilités, le PS, comme les autres partis, ne développe aucune approche genrée de celles-ci et prône une hiérarchisation des modes de déplacements. Le parti intègre néanmoins les besoins de populations plus dépendantes de la voiture et propose de faciliter l’accès au permis de conduire. De plus, le PS propose d’intégrer systématiquement le gender mainstreaming et le gender budgeting dans les politiques d’aménagement et propose de créer des infrastructures de proximité, des toilettes publiques et des fontaines d’eau.

Le PS souhaite porter une attention particulière à la santé des femmes. Le parti souhaite par ailleurs, à l’instar des deux autres partis de gauche et des Engagés, élargir la gratuité de la contraception. Il souhaite également allonger la durée possible de l’IVG, supprimer le délai de réflexion, ainsi qu’assurer son accessibilité financière, géographique et informationnelle.

Ajoutons que le parti reconnaît l’importance du travail effectué par le secteur associatif et souhaite lui offrir un financement stable. Il souhaite également protéger les syndicats et les délégations syndicales. 

En ce qui concerne la lutte contre les violences faites aux femmes, le parti souhaite s’inspirer de ce que préconise la Convention d’Istanbul. Le PS souhaite, de même que tous les partis à l’exception de DéFI, plus de CPVS et plus de places en hébergement pour les victimes de violences. Comme les Engagés, le parti souhaite également l’hébergement des auteurs et le soutien à Praxis (ce dernier étant également soutenu par Ecolo). En ce qui concerne la justice, le PS souhaite lui donner plus de moyens et la rendre plus accessible. Le parti veut également tendre vers plus de sanctions alternatives. Le PS souhaite une meilleure prise en charge des victimes et la formation des professionnel-les aux violences faites aux femmes.

Déconstruction des stéréotypes de genre

Le PS souhaite promouvoir les femmes au sein des sphères où elles sont moins représentées et développe un point concernant “les femmes dans la société et dans les institutions” afin d'encourager la mixité dans la fonction publique, en politique et dans tous les secteurs d’activités. Le PS, à l’instar des autres partis, a plusieurs propositions concernant les femmes dans les STEM, dans les médias, dans la culture, le sport et le folklore. De plus, le PS souhaite que chaque gouvernement comprenne un-e ministre chargé-e des droits des femmes ainsi que l’application systématique du gender mainstreaming dans toutes les politiques. Notons également que le parti soutient une approche intersectionnelle comme une “grille de lecture au service de l’universalisme vers l’égalité entre toutes et tous”.

Si le PS, comme les autres partis, ne lance pas de réflexion frontale sur la notion de travail à partir du travail gratuit des femmes, il souhaite tout de même lancer une réflexion sur l’utilisation du terme de “congé” pour désigner les congés de maternité et de naissance, tant cette période peut être éprouvante.

Evras

Le PS souhaite “poursuivre le développement de l’éducation à la vie relationnelle,

affective et sexuelle (EVRAS). Il entend renforcer les modalités de l’accord de coopération entre la FWB, la COCOF et la Région wallonne sur la généralisation de l’EVRAS et propose d’étendre les animations obligatoires à deux années supplémentaires. Le développement de l’EVRAS en dehors du milieu scolaire, notamment là où il y a une vie en communauté, comme dans le secteur d’aide à la jeunesse ou l’accueil des personnes en situation de handicap doit également se renforcer”.

Autonomie financière des femmes

Le PS prône une protection sociale universelle, avec un revenu de base pour les jeunes, ainsi que la garantie d’un revenu minimum. Le PS est catégorique sur le fait qu’il faut refuser la remise en question de l’indexation, au contraire, le parti souhaite élargir ce mécanisme aux secteurs qui n’en bénéficient pas. 

Le PS souhaite maintenir et renforcer les emplois cotisants qui ouvrent aux droits sociaux, à l’opposé d’emplois de type étudiant, flexi-job, auto-entrepreneur. Le PS défend le principe “à travail égal, salaire et protections sociales égales”. Pour ce faire, le PS développe différentes propositions comme, par exemple, l’organisation d’un moratoire sur l’extension du régime de flexi-job, ou encore la limitation des contrats “atypiques” au sein d’une même entreprise.

Le PS présente également différentes propositions pour développer une meilleure couverture sociale pour les indépendant-es, défend un “droit à la démission” et souhaite créer plus de logements publics, d’AIS, ainsi qu’un encadrement plus contraignant des loyers. De plus, le parti propose d’élargir le tarif social à l’eau et de faciliter l’accès à cette ressource. Le PS prône l’automatisation des droits sociaux partout où cela est possible et la lutte contre le non recours, ainsi que la défense et le renforcement financier par l’Etat de l’institution CPAS en tendant vers un payement de 100% du RIS par le fédéral.

Statut cohabitant : Comme tous les autres partis à l’exception du MR, le PS déclare vouloir l’individualisation des droits sociaux et la fin du statut cohabitant. Le PS précise souhaiter le maintien du statut isolé-e avec charge de famille.

Pension 

Le PS souhaite tendre vers le même système de pension que les fonctionnaires pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs. En ce qui concerne spécifiquement les pensions des femmes, le PS souhaite revaloriser les périodes de temps partiel dans les calculs de la pension en comptabilisant des ¾ temps pour les périodes de mi-temps, et ce, tant qu’on observe un tel déséquilibre hommes/femmes dans les temps partiels.

Egalité salariale

Afin “d’éradiquer la tension salariale entre les femmes et les hommes”, le PS propose une plus grande transparence des salaires (surtout dans le privé), de renforcer la charge de la preuve de l’employeuse/eur qui doit démontrer qu’il ne discrimine pas, ainsi que de veiller à la classification des emplois afin de s’assurer que les métiers féminins ne soient pas les moins bien rémunérés. Le PS souhaite développer plus de contrôles et de sanctions suffisamment dissuasives pour lutter contre les discriminations à l’emploi via, par exemple, des tests de situation, en renforçant l’inspection du travail ou encore en promouvant la diversité.

Le PS souhaite lutter contre les temps partiels “forcés” et propose, par exemple, d’augmenter les cotisations patronales pour ces régimes horaires, ou encore de mettre en place des horaires à temps partiel qui permettent de combiner avec un autre emploi. Le parti veut également ”réformer l’allocation de garantie de revenus (AGR)” afin de l’augmenter, ce qui bénéficierait aux personnes, majoritairement des femmes, en temps partiel.

Services publics et sécurité sociale

L’attachement à la sécurité sociale et aux services publics est sûrement la colonne vertébrale du programme du PS. Le parti prône des services publics universels, veut les renforcer et les protéger de tout démantèlement. Le PS affirme vouloir maintenir notre modèle de sécurité sociale fédéral et y faire contribuer davantage les revenus du capital. Le PS souhaite également ouvrir la réflexion à l’élargissement de la sécurité sociale à d’autres “risques sociaux” comme l’accès à une alimentation de qualité, à un logement, à un environnement sain et à la justice. De plus, le programme mentionne la volonté de renforcer l’accessibilité et la proximité de ces services publics.

Le parti souhaite poursuivre la gratuité scolaire en l’étendant aux fournitures scolaires, aux heures d’étude et à l’accueil extrascolaire, ainsi que rendre les voyages et sorties scolaires plus accessibles financièrement.

Le PS, de manière logique, refuse les attaques contre le chômage qui est l’un des piliers de notre sécurité sociale : le parti refuse la limitation dans le temps, la dégressivité des allocations, ainsi que la mise au travail forcé des personnes sans emploi. Le PS développe de nombreuses propositions afin de mieux accompagner les personnes sans emploi et de les aider dans leur recherche d’emploi.

Double journée des femmes

Le PS a pour objectif à long terme de tendre vers la réduction collective du temps de travail à 32 heures, 4 jours par semaine. Pour ce faire, le parti propose des premières réductions du temps de travail en se concentrant sur les travailleuses/eurs les plus âgé-e-s ainsi que les secteurs pénibles.

Afin de faciliter la conciliation entre vie privée et vie professionnelle, le PS propose, notamment, d’augmenter le nombre de jours de congé à 25 tout en renforçant les congés de maternité et de paternité. L’idée soutenue est de rendre ce dernier progressivement obligatoire et de l’aligner sur celui de maternité. Le parti propose aussi un renforcement et une revalorisation financière des congés parentaux. Le PS souhaite également la possibilité d’aménagement de fin de carrière pour les grands-parents.

Crèches

Comme tous les partis à l’exception de DéFI, le PS a pour volonté de créer plus de places en crèche (le parti précise tant dans le privé que dans le public). Le PS souhaite également rendre celles-ci plus accessibles financièrement.

Mamans solos

Le PS souhaite soutenir les mamans solos et propose, par exemple, de doubler les congés parentaux pour les familles monoparentales, ou encore la mise en place de points relais “familles monoparentales” qui centraliseraient les informations sur les aides existantes. Le PS souhaite également offrir aux familles monoparentales le même statut que les “familles nombreuses”, développer et rendre plus accessible le SECAL et réformer la procédure de règlement collectif de dettes (dans laquelle les mamans solos sont surreprésentées comme bénéficiaires).

Mobilités et infrastructures publiques :

Le parti développe une approche des mobilités où le regard écologique et le regard social sont compatibles, dans une volonté d’inclusion et d’accessibilité. Le PS souhaite un financement massif dans le transport public et s’oppose clairement à la privatisation de celui-ci. Le parti veut progressivement instaurer la gratuité totale, renforcer l’offre dans les zones rurales et le rendre plus accessible pour les PMR.

Néanmoins, le PS, comme les autres partis, ne mentionne pas les mobilités spécifiques des femmes et hiérarchise les modes de transport, plaçant la marche, le vélo et les micromobilités avant les transports publics. Par contre, le parti souhaite faciliter l’accès au permis de conduire et lever les freins à celui-ci.

En ce qui concerne les espaces publics, le PS propose d’imposer le gender mainstreaming et le gender budgeting dans toutes les politiques d’aménagement du territoire, de former les professionnel-les à l’approche genrée de la ville, de systématiser les marches exploratoires, de féminiser les noms de rue, ainsi que de soutenir les journées du matrimoine. Le parti propose également de placer des toilettes entretenues et sécurisées dans les centres-villes et des fontaines d’eau dans l’espace public.

Santé des femmes

La santé est un sujet important pour le PS qui veut refinancer le secteur de manière stable et suffisante et lutter contre les tentatives de le détricoter. De nombreuses propositions visent à rendre la santé plus accessible financièrement et géographiquement via, par exemple, la suppression des tickets modérateurs chez les généralistes, les psychologues de première ligne et les dentistes, la généralisation du tiers payant ou encore, par la mise en place d’un bouclier tarifaire et l’élargissement du remboursement à certains soins comme les lunettes et les implants dentaires.

Le PS souligne l’importance des déterminants socio-économiques à la santé et souhaite lutter contre les inégalités sociales face à la santé, par exemple en sensibilisant et en formant les professionnel-les du secteur à ces thématiques, en appliquant l’universalisme proportionné, ou encore en améliorant l’éducation à la santé à l’école.

Le PS développe une approche genrée de la santé, et même intersectionnelle en mentionnant les discriminations que subissent particulièrement les femmes racisées. Il consacre un sous-chapitre entier au sujet, affirmant une volonté de prise en compte de cet aspect dans toutes les politiques de santé. Le PS souhaite, entre autres nombreuses propositions, lutter contre l’invisibilisation des maladies - professionnelles ou non - qui touchent particulièrement les femmes ainsi que les discriminations - plus larges que juste financières - auxquelles elles sont confrontées dans ce domaine. Le PS souhaite donc, entre autres, informer à ces sujets, mener des campagnes de sensibilisation - par exemple à propos du vaccin contre le papillomavirus, améliorer la représentation des femmes dans les essais cliniques, notifier les effets secondaires selon le sexe sur les notices, mieux prendre en charge leur santé mentale, lutter contre les violences gynécologiques et obstréticales, ou encore lutter contre les tabous liés à la ménopause.

Le PS souhaite également mettre à disposition des protections menstruelles gratuites pour celles qui en auraient besoin ainsi que prendre en compte les règles douloureuses dans le droit du travail, avec la volonté d’étudier la possibilité d’un congé menstruel.

Contraceptifs

Le PS propose de rendre gratuits les différents moyens contraceptifs, ainsi que de développer la contraception masculine.

IVG

Le PS a de nombreuses propositions pour renforcer le droit à l’IVG. Le parti souhaite étendre celui-ci à 18 semaines, supprimer le délai d’attente obligatoire, le décriminaliser totalement, faciliter l’avortement des mineures, renforcer le nombre de prestataires de soins qui pratiquent l’IVG, évaluer la possibilité d’étendre l’incrimination de l’entrave à l’IVG, interdire explicitement que les clauses de conscience institutionnelles et individuelles puissent mettre à mal le recours à l’IVG, ainsi qu’assurer son accessibilité financière, géographique et informationnelle. 

Soutien au secteur associatif

Le PS montre un soutien marqué à l’associatif et notamment à l’associatif féministe “qui lutte au quotidien pour rendre la société plus égalitaire [et qui doit être considéré] comme un partenaire indispensable des pouvoirs publics dans la poursuite des politiques d’égalité de genre”. Un chapitre entier est consacré à l’associatif et au secteur non-marchand où est proposé, entre autres, un réel financement structurel (plutôt qu’un fonctionnement via des appels à projet).

Le PS souhaite revaloriser le métier de travailleuse/eur social via une revalorisation salariale et plus de moyens alloués à ces structures. Le parti souhaite aussi renforcer et revaloriser l’éducation permanente.
Le PS souhaite également consolider la concertation sociale, ainsi que protéger les syndicats et les délégations syndicales contre les diverses attaques qu’ils subissent. 

Lutte contre les violences faites aux femmes

Le PS développe de nombreuses propositions visant à sensibiliser et prévenir les violences faites aux femmes. Dans ce cadre, le PS souhaite, par exemple, soutenir et développer l’autodéfense féministe et prévenir les violences économiques faites aux femmes, lesquelles s’inscrivent souvent dans le cadre des violences conjugales. Le parti fait également référence à la Convention d’Istanbul.

Le parti a différentes propositions pour une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences, notamment sexuelles, par les services publics, comme le déploiement des CPVS, le déploiement de mécanismes d’alerte, la mise en place d’un observatoire indépendant des violences faites aux femmes et la création d’une conférence interministérielle à propos de la prise en charge des victimes.

En ce qui concerne les violences conjugales et intrafamiliales, le PS propose de créer des places en hébergement pour les auteurs de violences afin de permettre l’éloignement du domicile de ceux-ci, ainsi que plus de places pour les femmes victimes de violences.

Le PS inclut dans ses plans la volonté de prendre en compte la plus grande vulnérabilité des femmes sans papiers, en les incitant à porter plainte et en ouvrant la possibilité d’être accueillies en refuge. Un focus est également fait à propos des femmes en situation de handicap, particulièrement vulnérables.

Police et justice

Le PS est attaché à la justice, qui est un service public et reçoit ainsi un “soutien indéfectible” de la part du parti. Il souhaite renforcer les moyens qui lui sont alloués, via un financement stable et suffisant qui refuse toute forme de privatisation afin de garantir sa force et son indépendance. Le PS propose également de mettre en place une couverture juridique obligatoire (sur le modèle de la sécurité sociale ou en l’incluant dans celle-ci) et de faire de la justice un des piliers de la sécurité sociale. Le parti veut lutter contre le non recours en droit à l’aide juridique via des campagnes d’informations, renforcer l’aide juridique de première ligne, favoriser les cabinets d’avocats multidisciplinaires, garantir une justice de proximité et utiliser un langage accessible.

Le PS affiche une volonté de promouvoir les sanctions pénales alternatives de manière à éviter le “tout à la prison” et la récidive (le parti propose d’ailleurs d’organiser une grande conférence de consensus à ce sujet). Dans cette optique, le PS prône le recours à Praxis et souhaite soutenir l’association.

Le PS développe un point spécifique à la politique pénale en matière de violences faites aux femmes, ainsi qu’un point sur sa volonté d’une meilleure prise en charge des victimes afin d'éviter la double victimisation. Le parti propose pour cela que “Les policiers doivent véritablement placer les victimes au centre et améliorer l’aide de première ligne pour les assister rapidement dans leurs démarches. Une attention particulière devra être accordée à la dimension d’accueil, d’écoute active et d’accompagnement des victimes, dans la formation initiale et continue des policiers. Cette formation doit notamment s’axer sur l’accueil et les publics à haut risque de double victimisation, comme les femmes ou les personnes LGBTQIA+”. Le parti souhaite développer une police de proximité avec plus de femmes en son sein, la formation des policiers et des policières à la prise en charge des victimes, la formation des professionnel-les de la santé au victim blaming, la généralisation des cellules EVA, ainsi qu’une meilleure évaluation des risques de récidive.

Le PS propose également de faciliter les poursuites à l’égard des propos sexistes, d’incriminer le harcèlement groupé, ainsi que le doxxing.

Le parti souhaite aussi la généralisation des chambres correctionnelles réparatrices en matière de violence intrafamiliale dans tous les arrondissements judiciaires : "Mises en place à titre de projet pilote dans le nord du pays, ces chambres permettent de réduire le risque de récidive de la personne poursuivie en luttant contre les causes profondes de la violence de l’auteur des faits (toxicomanie ou troubles du comportement par exemple) par la mise en place d’un trajet restauratif. Celui-ci implique que la personne poursuivie doit se soumettre à une série de conditions (thérapies, traitements ou encore formation…). Le tribunal surveille périodiquement le respect des conditions imposées et prononcera un sentence tenant compte de ce dispositif. L’objectif est avant tout de donner un sens à l’intervention judiciaire et ainsi réduire le risque de récidive
".
Si sur le papier la mise en place de ces chambres semblent être une avancée, nous sommes néanmoins mitigées quant à l'utilisation de l'exemple flamand. En effet, ces projets mis en place en Flandre sont basés sur la médiation, nient tous rapports de domination et ont pour objectif le retour de la paix dans les foyer, ce qui va totalement à l'encontre de ce que défend le CVFE ainsi que la Convention d'Istanbul. Nous sommes catégoriques sur le fait que nous refusons la médiation pour les femmes et les enfants victimes de violences conjugales et/ou intrafamiliales.

Le PS note la nécessaire prise en compte spécifique des femmes prisonnières. 

*ADDENDUM : Cet item suscite des réactions. Les divers partis politiques qui mentionnent la création de ces chambres et/ou tribunaux n’explicitent pas suffisamment le contexte et les grilles de lecture qui seront au centre de ces dispositions. Le CVFE attire l’attention sur la nécessité absolue d’appliquer une lecture du processus de domination conjugal (PDC) en accord avec la convention d’Istanbul et rejette ainsi la médiation pour les femmes et les enfants victimes de violences conjugales et/ou intrafamiliales. Pour rappel, les violences conjugales et/ou intrafamiliales ne sont NI des conflits, NI des violences symétriques ou mutuelles. Le CVFE restera donc extrêmement vigilant, lors de la constitution des différents gouvernements, à l’application de tous les aspects de la convention d’Istanbul.

Glossaire

Aliénation parentale : concept pseudo-scientifique selon lequel un-e enfant serait manipulé-e par l’un des parents (le plus souvent la mère) pour haïr l’autre (le père) dans le cas d’une séparation. Une loi contre l’aliénation parentale en Belgique ? 'Non, il faudrait plutôt bannir ce concept' - RTBF Actus

Cellules EVA : Emergency victim assistance. Il s’agit d’une cellule dédiée spécifiquement à l’accueil des victimes de violences sexuelles ou intrafamiliales.

COCOF : Commission Communautaire Française

Convention d’Istanbul : Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique.

CPAS : Centre Public d’Aide Sociale

CPVS : Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles : https://cpvs.belgium.be/fr

STEAM : Science, Technologie, Ingénierie, Art et Mathématiques

EVRAS : Education à la Vie Relationnelle Affective et Sexuelle : https://www.evras.be/

PRAXIS : Association soeur du CVFE qui vise à responsabiliser les auteurs de violences : http://www.asblpraxis.be/

SECAL : Service des Créances Alimentaires

AMU : Aide Médicale Urgente qui permet aux personnes sans papiers d'avoir accès à un minimum de soins de santé.

Logements AIS : Agence Immobilière Sociale : ce sont des partenariats entre des propriétaires de logements privés et les services pulics afin que ces logements deviennent "sociaux", c'est-à-dire destiné aux publics qui peuvent obtenir ces logements et à bas loyers.

Automatisation des droits sociaux : le fait d'automatiquement verser les allocations, revenus, aides, etc qu'une personne est en droit de recevoir, sans qu'elle n'ait à en faire la demande.

VIF : Violences Intra-Familiales.

Doxxing : Abréviation de « dropping dox » qui signifie « fournir des preuves » ou encore « lâcher des infos ». D'une manière générale, le doxing est un acte malveillant utilisé contre des personnes avec lesquelles le cybercriminel est en désaccord ou en mauvais termes. Qu'est-ce que le doxing : est-ce illégal et comment l'éviter ? (kaspersky.fr) 

FWB : Fédération Wallonie-Bruxelles

Gender Budgeting : une application de l’approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le processus budgétaire Gender budgeting | Institut pour l'égalité des femmes et des hommes (belgium.be)

Gender Mainstraiming : la (ré)organisation, l’amélioration, l’évolution et l’évaluation des processus de prise de décision, aux fins d’incorporer la perspective de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et à tous les niveaux, par les acteurs généralement impliqués dans la mise en place des politiques Gender mainstreaming | Institut pour l'égalité des femmes et des hommes (belgium.be)

Intersectionnel :  notion sociologique qui désigne la manière dont les différentes formes d’oppression comme le racisme, le sexisme, le classisme, le validisme, l’homophobie, la transphobie, et d’autres, s’articulent et se renforcent mutuellement.

IVG : Interruption Volontaire de Grossesse.

PMR : Personnes à Mobilité Réduite

PMS : Centre Psycho-Médico-Sociaux.

Points violets : Lieux "safe" mis en place en Espace, notamment dans les lieux festifs. Ceux-ci permettent de venir déposer, discuter, etc d'une situation sexiste auprès de profesionnel-les.

PSE : Service de Promotion de la Santé à l’Ecole

RIS : Revenu d’Intégration Sociale

SAJ : Service d’Aide à la Jeunesse

SPJ : Service de Protection de la Jeunesse

VFF : Violences Faites aux Femmes.

Victim Blaiming : Fait de mettre la responsabilité d’un crime ou d’un méfait sur sa victime et blâmer celle-ci. Définition de victim blaming | Dictionnaire français (lalanguefrancaise.com)

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